Ainsi, maraud, vous imaginiez-vous avoir échappé à notre sagacité. Que nenni !
Pensez bien que dès que notre œil exercé est tombé sur la première de vos trois lignes, il n'a guère fallu plus d'un frémissement d'aile de libellule pour que le nom de l'auteur s'impose à notre esprit. Et comme l'ami BerTolkien, je n'ai guère résisté à l'envie de lutiner un peu la première d'entre elles, trop complexe à mon goût. Je déduis des propos de Ber que nous sommes passés tous deux sur la belle, sans doute à peu d'écart : la belle n'était donc guère farouche !
Et tout comme lui j'ai jugé la deuxième suffisamment sage pour ne la lutiner que très peu, et la troisième m'a paru suffisamment angélique pour ne point la toucher.
Et puis les belles n'étaient que trois, et un peu de vieux françois au milieu de notre trop académique français actuel m'a paru finalement une belle opportunité de surprendre, le temps d'un court dialogue, l'amateur de Warband probablement très peu au fait qu'il a existé, dans des temps anciens, une langue fort différente qui permettait de dire "J'eus doux délice de notre dernière accointance" au lieu de "J'ai super kiffé notre dernier rencart".
Sachez-le donc, manant : les dieux de la traduction veillent... mais les dieux sont bienveillants avec ceux qui osent. Je ne crois pas, même si vous en veniez à bout après des semaines de labeur, qu'un Warband intégralement en vieux françois puisse être supportable, tant la lecture en est malaisée, même pour de vieux érudits comme BerTolkien et moi. Mais ces trois belles un peu arrangées sont les bienvenues et feront bonne figure au sein de la traduction collective.
Et, hors plaisanterie, compte tenu de ta participation active à cette traduction, il n'est que très normal que ta prose éclairée reste au sein du produit final.
A la tienne, très honoré copiste !
Hips!